Michel Fugain a vu le jour en 1942, en pleine Seconde Guerre Mondiale, à Grenoble. Il fête son 83ème anniversaire et plus de soixante ans de carrière !
Impressionné MICHEL FUGAIN pour le 12 no translation needed
très tôt par la Nouvelle Vague, il se lance d’abord corps et âme dans le cinéma mais une fois « monté à Paris » (pour reprendre l’expression consacrée), il écrit presque par hasard des mélodies pour les premières chansons de Michel Sardou avec lequel il vient de tourner pour "Paris brûle-t-il" de René Clément. Un passage extrêmement discret de figurant pour une carrière cinématographique qui ne prendra finalement pas son envol…
Sur base de cette première expérience musicale, il est engagé comme compositeur par les disques Barclay. A l’époque, une carrière se construisait progressivement sur base de 45 tours de 3 ou 4 titres, des « sons disponibles sur toutes les plate-formes » » comme on dirait aujourd’hui. De fil en aiguille, c’est sans doute sa rencontre avec le parolier Pierre Delanoë qui marque un véritable tournant et une amorce de succès. Ils écrivent ensemble "Je n’aurai pas le temps" en 1967, une chansons qui figure encore aujourd’hui en bonne place au répertoire de Michel Fugain. L’artiste ne se produit pas encore en tête d’affiche mais la machine semble lancée et le succès fulgurant de la comédie musicale "Un enfant dans la ville" (toujours sur des textes de Delanoë) lui donne l’idée de pérenniser sa propre troupe au début des années 70. Ce sera l’aventure extraordinaire du Big Bazar : cinq années glorieuses ainsi qu’un chapelet de refrains mémorables et de textes percutants qui n’ont pas pris une ride." Une belle histoire", "Attention Mesdames et Messieurs" ou encore "Fais comme l’oiseau", une adaptation du chanteur brésilien Antonio Carlos Jobim. Mais aussi "Chante (comme si tu devais mourir demain", "La fête" ou "Bravo Monsieur le monde". Mais, en abordant progressivement des thématiques plus clivantes (mais toujours d’une actualité brûlante aujourd’hui), comme l’oppression des grandes villes et l’écologie en filigrane, des références à l’univers du cirque voire aux extra-terrestres, l’énergie rassembleuse du Big Bazar commence à s’émousser et la séparation s’avère inéluctable.
En dents de scie, la suite de sa carrière connaît des hauts et des (très) bas mais Fugain n’abandonne pas ses combats (notamment écologiques) et conserve un sens aigu de la mélodie. En janvier 2025 et dans les mois qui suivront, en commençant par une série de concerts à Bobino (la salle où l’aventure du Big Bazar a débuté), Michel Fugain monte à nouveau sur scène pour notre plus grand plaisir. Toujours sur les routes de France et de Navarre aujourd'hui, le chanteur a sorti en 2024 "La vie, l’amour, etc..", un nouvel album qui revendique un parfum certes nostalgique mais sans renouer avec la magie de "Je n'aurai pas le temps", de"Chaque jour de plus".ou de "Jusqu'à demain peut-être".
Prochains concerts
14 juin : Palais des Congrès - Versailles (France)
23 juin : Bobigny - Paris (France)
25 juin : Théâtre Antique - Vaison-la-Romaine (France)
(Stéphane Soupart - Phoro : © Etienne Tordoir)
Photo : Michel Fugain sur la scène du Cirque Royal à Bruxelles (Belgique) le 10 janvier 2023
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