Le président serbe Aleksandar Vučić a déclaré qu'il suspendrait les contrats de fourniture de munitions si les responsables soupçonnaient que les munitions pouvaient finir en Ukraine.
"Quoi qu'il en soit, je donnerai l'ordre et l'avertissement suivants : en cas de suspicion ou d'abus de la part du soi-disant utilisateur final, de livraisons en première ligne, nous devons en être conscients et veiller à ce que de tels contrats ne soient pas exécutés" a déclaré Aleksandar Vučić à Radio et Télévision de Serbie.
"J'ai abordé ce sujet avec le président Poutine. Je l'ai abordé en présence de plusieurs personnes des deux délégations, et j'en ai également parlé en privé avec lui. Je ne souhaite pas divulguer publiquement les détails de notre conversation" a-t-il également confié.
Selon le président serbe, un groupe de travail a été mis en place pour établir les faits. Vučić a par ailleurs vivement contesté certains rapports concernant les livraisons d'armes serbes. Selon lui, il n'y a aucune preuve que des armes serbes puissent atteindre l'Ukraine via l'Afrique.
De lourdes accusations
Il a également confirmé avoir été accusé de fournir des armes à la Russie.
"La semaine dernière, j'ai été attaqué par deux ambassadeurs. Ils ont affirmé que nous fournissions des munitions à la Fédération de Russie via une entreprise turque et que des munitions serbes étaient aperçues sur le champ de bataille en Russie" a-t-il déclaré.
Et d'ajouter : "Nos usines doivent fonctionner et survivre. L'industrie de défense publique emploie directement entre 23 000 et 24 000 personnes. Il existe également un secteur privé de la défense, et au total, au moins 25 000 personnes dépendent indirectement de cette industrie".
(Manon Pierre avec SR - Source : 24UR/RT Serbie/RTV SLO - Photo : ©picture alliance / Anadolu | Sergey Bobylev / RIA Novosti)
Liens Rapides