Au milieu de l’agitation qui entoure le cabinet Trump ces derniers mois, les relations avec l’Iran reviennent sans cesse sur le devant de la scène. Les sujets de discussions sont nombreux : accords nucléaires, sanctions, relations avec Israël et les voisins du Golfe de l’Iran.
Les tensions persistent dans la région, les États-Unis bombardant des positions houthies et Trump envoyant une lettre "ferme" à l’Iran via les Émirats arabes unis. Pourtant, un court article dans le Middle East Eye, relayé par le Tehran Times, pourrait servir de base à de futures discussions.
Dans cet article, Seyed Hossein Mousavian, spécialiste de la sécurité au Moyen-Orient et de la politique nucléaire à l’université de Princeton, et ancien président du Comité des relations étrangères de la sécurité nationale d’Iran, présente selon lui les éléments clés pour construire la confiance.
Pour Moussavian, cinq points importants doivent guider les négociateurs américains : Le respect mutuel est essentiel. Les Iraniens, dont la civilisation s’étend sur 7 000 ans, sont un peuple fier. Les menaces, insultes ou pressions ne les amèneront pas à la table des négociations.
Ensuite, Téhéran accorde plus d’importance aux actes qu’aux paroles. Pendant et après la campagne électorale de 2024, Trump a tenu des propos sur la diplomatie avec l’Iran et l’opposition aux guerres au Moyen-Orient. Pourtant, sa première mesure une fois en fonction a été de rétablir la politique de pression maximale et d’accroître les hostilités. Les décisions iraniennes se fondent sur les actes concrets de Washington, et non sur la rhétorique.
Trump a affirmé que son unique préoccupation était d’empêcher l’Iran de se doter de la bombe nucléaire. Cependant, son mémorandum du 4 février allait au-delà de la question nucléaire pour englober les affaires régionales, les capacités de défense, les droits humains et le terrorisme. Toute négociation globale devra être structurée sous forme d’un processus en plusieurs étapes.
Par ailleurs, si Washington cherche un accord qui serve équitablement les intérêts des deux nations, il aura plus de chances d’être accepté à Téhéran.
Enfin, la pérennité est cruciale. Après douze ans de négociations, l’Iran a signé et pleinement appliqué l’accord nucléaire de 2015. Bien qu’il ait été entériné par la résolution 2231 du Conseil de sécurité de l’ONU, Trump s’est retiré de l’accord en 2018. Une question demeure : même si un nouvel accord est trouvé, qu’est-ce qui garantit que le prochain président américain ne s’en retirera pas à son tour ?
(AnVa avec ML - Source : The Middle East Eye - Photo : © Pexels - Amir Ghoorchiani)
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