Née un 20 juin : Kelly Johnson (Girlschool),  l’art du riff au féminin

Elle a vu le jour 1958 à Edmonton près de Londres et n’a jamais beaucoup aimé le prénom de Bernadette Jean dont ses parents l’ont affublée. Kelly c’est effectivement plus glamour !

Dans son enfance, elle a alterné piano et guitare basse avant d’opter définitivement et avec brio pour la six cordes. Avant même de rencontrer, à l’âge de 19 ans, les trois filles délurées avec lesquelles elle fonde Girlschool,  Kelly écrivait déjà ses propres chansons. Pendant quelques années, avec la chanteuse et guitariste rythmique Kim McAuliffe, la bassiste Enid Williams et la batteuse Denise Dufort (avec sa frimousse de Fifi Brindacier), elles incarneront la nouvelle vague du hard rock anglais au féminin. Un véritable gang rapidement adoubé par Lemmy, l’éructeur en chef et bassiste de Motörhead, qui les prend sous son aile protectrice, pousse son label Bronze Records à les signer, les invite en tournée avec son trio et ira même jusqu’à enregistrer "Please Don’t Touch" avec elles en 1981.

En à peine deux ans, elles produisent trois albums avant que les premières dissensions n’apparaissent. Le bien nommé "Demolition" (1980) et ses deux successeurs "Hit And Run" (1981) et "Streaming Blue Murder" (1982) marqueront au fer rouge ce New Wave Of British Heavy Metal qui a fait long feu. Mais Girschool et surtout Kelly Johnson peuvent indéniablement être créditées d’un des hymnes du genre avec leur "Race With The Devil" qui en moins de trois minutes résume les qualités du quatuor. Et Kelly y est tout simplement impériale !

Après "Play Dirty" (1983), un quatrième album qui fait flop malgré la production de Noddy Holder et de Jim Lea (Slade),  Kelly quitte le navire pendant une dizaine d’années. Elle bourlingue alors sur la côte ouest des Etats-Unis et travaille d’abord  avec l’ex-Runways Vicki Blue puis avec l’ex-Go-Go’s Kathy Valentine au sein de World’s Cutest Killers mais sans susciter un grand émoi auprès du public. Un peu déçue sans doute, elle abandonne un temps la musique pour apprendre la langue des signes et offrir son savoir-faire à une association aidant les sourds. Quand on connaît les ravages provoqués par un volume sonore trop élevé notamment sur Pete Townshend (The Who), son initiative ne manque pas de piquant.

En 1993, elle rentre au pays et retrouve ses anciennes comparses pour d’incessantes tournées jusqu’en 1999 quand les médecins lui diagnostiquent un cancer de la moelle épinière. Après une bataille de six ans, elle s’éteint le 15 juillet 2007 à l’âge de seulement 49 ans. Aujourd’hui, Girlschool perpétue d’une certaine manière sa mémoire en continuant d’accumuler les concerts à travers toute l’Europe. Et aucun bar ou club n'st trop petit à leurs yeux !

Quelques concerts :

26 novembre : DVG Club - Kortrijk (Belgique)`Stéphan

Mais aussi dès le mois d’août en Angleterre, Suède, Finlande et Allemagne

(Stéphane Soupart - Photo : © Etienne Tordoir)

Photo : Kelly Johnson avec Girlschool sur le plateau télé de "Génération 80" à Bruxelles (Belgique) le 19 décembre 1982